les yeux toujours brillants, le sourire las et terne, mazrim est de ceux qui semblent porter un fardeau trop grand pour eux. de la première neige au premier rayon de soleil. mélancolique, il porte les traits de la tristesse sans raison, d'une souffrance dont il ignore l'origine. tapis dans l'ombre, planant au dessus de lui comme un nuage gris inquiétant, elle ne le quitte jamais. elle est là le matin quand il se lève, là le soir quand le feu crépite sous ses mains. il a le coeur qui bat mais sans savoir pourquoi. alors mazrim donne aux femmes ce qui lui manque tellement. amoureux transi mais aux sentiments éphémères, il se complait dans les douces caresses et les mots d'amours soufflés à la chandelle. mazrim aime les femmes mais il les aime bien. pour quelques heures ou pour quelques nuits, il les chérit et les effleure avec tendresse, leur apporte des élans d'affections sans aucunes arrières pensées. combler le vide et l'immensité de ses complaintes est un rêve qu'il adore toucher. il connait si bien les choses de l'amour qu'il chante et récite pour elle. mélomane, il sait manier les vers et les figures de style. sa voix perdu s'envole souvent pour ne laisser que des regards subjugués. loin d'être théâtrale, il sait faire danser les syllabes sur sa langue et rendre à quelques phrases la quintessence de profonds sentiments. on pleure mais jamais on ne rit de l'entendre réciter ses écritures. constamment torturé , la joie n'est pas un concept qu'il maitrise tout autant qu'il n'utilise les mots qu'à bon escient. (ec)