NOM ◊ Un nom plein de caractère, tâché du sang de ces femmes d'un ancien temps, épouses d'un sultan pour une nuit qui gouttèrent à la folie de ce roi consumé par sa jalousie. Al-Sakhri, patronyme souillé, pointé du doigt, rejeté, faisant monter le mépris pour une époque bien sombre de ce pays désertique. Un nom qui reste cependant ancré dans la plupart des mémoires, un nom qui fait toujours frissonner les plus craintifs, les plus intelligents, alors que d'autres n'en ressentent pas la menace imminente, naïfs, stupides. Une famille toujours gardée éloignée de leur trône. Une amertume qui s'est amplifiée avec le temps. Ils n'ont jamais disparu, la lignée ne s'est jamais éteinte, entre ces dunes elle subsiste, se renforce, comme le roc, ils seront toujours là, et lui, fier héritier, prince de sang, il redonnera gloire et prestige à ce nom oublié depuis trop longtemps.
PRENOM ◊ La rudesse du désert s'accorde à ses traits, à son être. Hamza, la sévérité, la domination, on n'oserait se mettre en travers de son chemin, le contredire, même l'insouciant scelle ses lèvres lorsque ses iris rencontrent le regard noir et ferme du lion. Il force le respect, sa force et son autorité naturelle vous font baisser l'échine docilement. Il est ce lion, ce roi plein d'orgueil.
SURNOM ◊ Des murmures mesquins, des paroles pleines de venin viennent entacher la légitimité du lion. Les partisans Al-Naaqa s'amusent à l'appeler le "prince sans royaume" pour le rabaisser, le maintenir la tête sous le sable, et lui rappeler la honte de s'être fait chasser du trône. Il serre les dents lorsqu'on lui rapporte ces mots, sa fierté supporte difficilement cet affront, il a horreur qu'on crache sur sa famille, sur sa personne. Il sait déjà qu'il coupera la langue de tous ces imbéciles la bouche pleine de sarcasmes, il fera le ménage à Agrabah. Parmi les siens, il se fait appeler le "lion sévère", il a gagné le respect et l'admiration de ces nomades du désert qui le voient comme un chef, un guerrier, juste lorsqu'il le faut, intraitable lorsqu'on le trompe.
AGE ◊ Le sable a forgé ses traits, a creusé ses joues. Sa peau basanée a subit l’assaut de nombreuses canicules, la ride du lion commence à se creuser entre ses sourcils. Son corps est endurci, son visage est celui d’un homme mûr aux multiples expériences. Son regard est franc, déterminé, il a perdu la naïveté de l’enfance. Sa voix est chaude, rauque, comme le rugissement du lion.  Les années passent. Le soleil est comme un vieil ami qu’il observe se lever chaque matin depuis sa tante. Quarante-et-une années dans les dunes, son existence cachée, son trône hors de portée. Autant de temps qu’il a passé à manœuvrer son retour. Alliances, stratégies, ambitions sont son quotidien.
NAISSANCE ◊ Il a vu le jour dans un modeste camp bédouin aux draps suspendus, aux tapis dispersés sur le sol ça et là. Là où les femmes plus qu’ailleurs étaient dissimulées derrière de longs voiles mystérieux. Là où les traditions étaient d’autant plus ancrées. Il est né dans le cœur du désert, là où ne s’aventurent que les nomades du désert qui n’ont pas peur du soleil et du désert qui s’étend à perte de vue. Il est né dans le secret, dans une tante sans prétention alors que le soleil se levait et que l’oasis était presque asséchée ce jour-là. Les djinns lui ont accordé leur bénédiction et quarante-et-un ans plus tard, ce même camp est devenu immense. Une fourmilière géante qu’il régit, donc il connaît toutes les têtes. Ils veillent sur ces hommes, ces femmes et plus encore ces enfants. Le sable là-bas porte son empreinte.
PAYS ◊ Le désert, le soleil, les chants et les mystères. Il ne fait nul doute qu’il soit un habitant d’Umm Ash-shams. Sa lignée entière porte l’empreinte de ce pays aux milles coutumes, aux milles épices, aux milles saveurs. Aucun métissage n’a souillé sa lignée, ils sont comme les sangs purs de ce pays. Il sait manier le sabre courbé. Hamza est un fauconnier hors pair. Il est certainement le cavalier le plus talentueux de Umm Ash-shams, le cheval farouche finit par courber l’échine devant lui car il est certainement plus têtu que n’importe quelle monture. Il n’a aucun mal à parcourir le désert durant plusieurs jours avec peu d’hommes et d’eau, l’habitude. Il respecte le culte des djinns et couperait la langue de celui qui oserait cracher sur son culte.  
MÉTIER/FONCTION ◊ Il a gagné la confiance de ses hommes pour s’élever comme leur chef. Son autorité, sa vivacité, son sens de l’honneur et des responsabilités sont des qualités que lui attirent la confiance des siens. Et si son ancêtre était un sultan, on le voit ici comme un bédouin à part entière, comme un frère, ce qui est très rare de la part de ces hommes qui n’offrent pas leurs vies à n’importe qui. S’il se sait maître du désert, chef des tribus bédouines, il n’abuse pas de son autorité et demande souvent conseil aux anciens, ou aux chefs des familles importantes. Il a la charge de négocier avec les marchands et autres caravaniers qui s’aventurent dans les dunes pour nourrir le camp et l’alimenter en eau. Il achète chevaux et chèvres. Son accord est nécessaire pour toute décision. Dans certains cas on demande même sa bénédiction aux mariages.
PARTICULARITÉ ◊ Il ne craint le venin. Celui qui essayerait de nuire à sa vie par cette méthode qui ne nécessite aucun courage se retrouverait bien surpris du résultat. Comme pris à son propre jeu. Depuis leur chute du trône, les cobras s’empoisonnent, ils boivent en faible quantité le poison de ces animaux du désert pour habituer leur organisme de fait qu’ils sont maintenant insensibles. Mithridates. Et lorsqu’il porte une coupe au liquide noir et nocif à ses lèvres, nombreux ont été les regards curieux. Ses lèvres s’étirent mystérieusement dans un sourire presque carnassier qui rappelle l’espace d’une seconde son ancêtre fou. Il a déjà été piqué par un scorpion, mais ils n’ont plus d’effet sur les Al-Sakhri, il lui a simplement arraché la queue laissant son entourage médusé. Il n’a jamais dit par quelle ruse il ne craint pas le venin, il gagne cela dans un coin de sa tête, un secret de famille à ne pas dévoiler. On le pense sorcier, mais aucune magie ne coule dans ses veines à l’inverse de sa sœur, seulement du poison.
STATUT CIVIL ◊ (marié, veuf, sans engagement etc)
ORIENTATION SEXUELLE ◊ Il aime les femmes, c’est une évidence. Il est impensable pour lui d’aimer un homme. Ils ne peuvent être que des amis, au pire des concurrents. Être homosexuel est à ses yeux une honte qu’il vaut mieux cacher. Un homme attiré par ceux du même sexe ne peut être un véritable membre de la gente masculine, où est donc passé son honneur et sa fierté ? La logique et les lois de la nature veulent qu’ils aiment les femmes, rien de plus.
MILIEU SOCIAL ◊ Il n’est pas homme qui se plaît dans la richesse comme son ancêtre avant lui. Il aime cependant le pouvoir et le convoite par légitimité. Il se complait parfaitement dans sa tente, entouré de ses hommes, de quelques chevaux. Il n’a pas besoin d’un luxe immodéré pour être heureux. Il est chef, il est riche de ce que le désert produit et qu’il revend aux caravaniers. Mais il n’a aucune vraie fortune, et il n’amasse pas non plus. Il apprécie cependant d’avoir la plus grande tente du camp et la mieux décorée, pour exalter son orgueil. Il n’a aucun titre à proprement parlé, il est un prince déchu, mais un prince de sang. Il n’est ni duc, ni comte, mais tous dans les dunes le voient comme le roi à venir et lui ont fait allégeance et cette reconnaissance vaut bien plus que n’importe quelle appellation.
SITUATION FAMILIALE ◊ Ils sont peu nombreux, mais ils sont toujours présents. Les descendants de Shahryar ne rendent pas leur dernier souffle aussi facilement. Façonnés dans le sable, ils sont aussi robustes que la pierre. Famille unie dans l'adversité, ils traversent tout ensemble, à quatre. Leurs liens sont sacrés, bénis par les djinns, un faux pas envers une des têtes de sa famille et Hamza vous ferait fouetter jusqu'à ce que vous n'ayez même plus le courage de pleurer. Il est intraitable à ce sujet. Il est ce chef de famille, le premier né, suivi ensuite de son cousin Achraf, qui est aussi son plus proche ami et conseiller. Une des seules personnes en qui Hamza ait une confiance aveugle. Ils ont grandi ensemble, nourris par le même sein lorsque les géniteurs de son cousin ont trouvé la mort. Pourtant il existe toujours une hiérarchie, alors que Hamza est l'unique héritier du trône en tant qu'aîné. Vient ensuite Fahd, son petit frère, un dresseur de faucon hors pair à qui il montre l'exemple à suivre. Son petit frère, futur homme à qui il a offert sa première épouse pour le faire entrer dans l'âge adulte. Il fait attention à lui comme un père veille sur son fils, n'étant pas toujours très souple, trop direct dans ses mots, bien qu'il fasse cela pour son bien. Et enfin, la petite Zohra, sa pierre précieuse qu'il étouffe presque pour la garder près de lui et s'assurer qu'elle épouse la même optique, qu'elle haïsse autant que lui les Al-Naaqa. Il lui interdit tout, et lorsqu'elle ose se rebeller il n'hésite jamais à la remettre à sa place, celle d'une femme et d'une cadette. Il se montre dur et intransigeant, mais il l'aime, à sa façon. Il garde constamment un oeil sur le camp qu'il dirige et l'autre sur elle. Si elle se déplace, il en sera informé, si elle parle à quelqu'un, on viendra lui rapporter. Elle est sa captive, mais son don est si précieux qu'il ne veut pas que des vautours s'insinuent entre eux. Il ne veut pas non plus que sa soeur, le sang de son sang, une Al-Sakhri, finisse avec un roturier, elle mérite mieux, elle mérite ce qu'il y a de mieux. Et même s'il a conscience qu'elle n'est plus une enfant il ne peut s'empêcher de lui poser des limites, de lui dicter sa conduite, c'est plus fort que lui, les femmes sont tellement faibles qu'il faut les protéger du monde extérieur et d'elles-mêmes. Son destin est aussi lié à deux autres femmes, deux épouses, Mahra et Majda, issues de deux camps bédouins qu'il a ralliés à sa cause. Deux mariages arrangés. Il ne s'occupe pas d'elles, vient les visiter lorsqu'il a besoin de leur présence et de leur chaleur, mais elles sont sous sa coupe, il n'y a que peu de sentiments, du respect seulement. Et il attend fermement qu'un héritier naisse dans leurs ventres.  
CONTE & ANCÊTRE ◊ Il est le fier héritier de ce roi fou, Shahryar. Celui qui avait fait sombrer son peuple dans la peur. Cet illustre sultan qui avait aussi conquis nombre de territoires pour étendre sa domination et faire rayonner son nom et sa culture en dehors des frontières. Un conquérant dont on a simplement retenu les crimes, effaçant sa gloire d'antan. Hamza ne reproduira pas les mêmes erreurs que son ancêtre, il en a tiré des conclusions, mais il a la force des Al-Sakhri en lui ce qui le portera jusque sur le trône pour restituer sa dynastie.