LE TRÉSOR DES OCÉANS › Un espace serein où le calme règne en maître traduit par son écosystème apaisant. C’est ici-même, entouré de récifs et de coraux que se rassemblent des sirènes au plus profond des abysses luxuriantes, leur permettant ainsi d’évoluer librement avec les dauphins tout en se laissant porter par les courants chauds et paisibles. Animées par l'extrême beauté des récifs et leur richesse abondante, diverses espèces aquatiques, animales comme végétales, vivent en harmonie. Dégradé, affaibli, dévalorisé et déprécié par la pêche intensive, ce lieu qui en émerveille plus d’un de par ses jeux de lumière et ses reflets pastels était pourtant un refuge rassurant et sécurisant pour les animaux marins.

LA DEMEURE DES SIRÈNES › Sous l'océan, loin des hommes qui peuplent la terre, demeure un royaume de légende : Atlantica. Terre des créatures marines, elle est ce que Sailorland est aux humains. Riche, variée, gorgée de délices, de couleurs chatoyantes. Le Palais d'Atlantica domine l'océan. Signe de puissance, il est la demeure des royaux de ce monde. Le soleil et la lune prenant place dans le ciel à tour de rôle, leurs rayons traversent la surface de l'eau. Le Palais n'est plus qu'un jeu d'ombres et de lumières. Les reflets argentés et dorés rendent ce lieu encore plus mystérieux. Il est baigné de lumière, entouré d'un halo lumineux. Le nacre domine et compose ce Palais sans porte, ni fenêtre. Une pièce n'est pas limitée. On rentre par une fenêtre pour en ressortir par le toit. Le corail orne les murs, entoure les piliers, recouvre les sols. Sont suspendus des lustres en cristal, des perles emprisonnées dans la nacre. Et au loin, dominant de toute sa hauteur ce Palais majestueux, trois trônes, faits d'une géante coquille d'un coquillage, posé sur un pilier de nacre sculpté. Des bulles s'échappent des vasques, remplaçant les flammes. Trônes étincelants. Et à leur tête, trois reines. Atlantica est fait avec ce que l'océan lui a offert. Tout vient de la mer. Un tableau en perpétuel mouvement, jamais ne cessera d'exister.

LE CIMETIÈRE DE NAVIRES › Dans les profondeurs de l'océan un amas d'épaves jonche le sol sableux. Vestiges miséreux, bateaux sans âge, reposant ici dans un désordre déroutant. Les nuées lumineuses ondulent sur les coques écaillées de ces bâtiments mystifiant ainsi ce cimetière sous-marin. Couvertes d'algues vertes, les proues ne sont plus là pour impressionner, et il est devenu difficile de lire le nom de ces épaves et de les reconnaître alors que la peinture s'est effacée. Fières de leur collection navale, les sirènes viennent y danser la nuit, dans une scène lugubre mêlée de chants, pour ensuite se perdre dans ces dédales qui gardent encore les reliques d'une vie passée. Elles emportent avec elles les bijoux, les objets de valeurs, ce qui brille, elles pillent ceux qu'elles ont conduit à ce destin funèbre, ceux qui les menacent si souvent, ces bipèdes cupides qu'elles exècrent autant qu'elle craignent. Le cimeterre n'est pourtant pas sans vie et sert de refuge à certains poissons craintifs qui aiment la tranquillité du lieu pour s'y tapir. Des pieuvres s'entassent dans des coins sombres, un banc de poissons traverse la coque trouée d'un navire pour en ressortir de l'autre côté. Et parfois une nouvelle épave, une nouvelle victime, vient se noyer, couler lentement, et s'entasser aux côtés des autres.

LES PROFONDEURS › Plus aucun sons, plus aucun coraux, pas une once de lumière ne sont possibles dans les profondeurs de l'océan, seules d'étranges créatures certes agréables à observer pour la lumière qu'elles créent mais redoutables y vivent. Comme un immense désert d'eau, la température glacée n'aide pas les quelques vies présentes dans l'obscurité et renforce le malaise entourant les quelques âmes assez courageuses ou folles s'y aventurant. Lieu dangereux, des rumeurs courent sur le faîte que c'est ici où vivent les montres de l'océan tel que le kraken depuis des siècles. Néanmoins, c'est dans les abysses que sont cachés les trésors les plus recherchés des mers, aurez vous donc le courage d'affronter les ténèbres pour savoir ce qu'ils renferment ?

LES CAVERNES SECRÈTES › Amasser les richesses perdues en mer, telle est la vocation des grottes secrètes. Trésors et babioles aux valeurs incertaines tapissent les cavernes, scintillant de d’or et d’argent sous la lumière vacillante du jour. Merveilles généreuses, elles offrent volontiers un spectacle solaire aux quelques privilégiés ayant accès à leur éclatante beauté. Loin d’apprécier les humains, le peuple sous l’océan ne saurait tout de même ignorer l’appel luisant de la fortune, même si elle n’était jadis que décorative. Véritable monnaie d’échange à la valeur marchande certaine mais inestimable, ces merveilles s’accumulent au gré des naufrages ou d’impitoyables lames de fond, sommeillant jusqu’au moment opportun.

REPÈRE DE LA SORCIÈRE DES MERS › A la lisière d’Atlantica, dissimulée derrière l’écran des fumées de souffre volcanique, gît la carcasse d’une créature géante dont le nom s’est perdu dans le flot incessant du temps. Jonchée sur quelques roches creusées par la cruauté naturelle des abords de la mer stérile, l’on raconte que ces lieux d’os et de calcaire abritèrent jadis la sorcière des mers et ses obscures manigances. Morceaux de miroir, fioles brisées et chaudron de lave renversé semblent indiquer la présence d’un unique salon, au cœur de la cavité thoracique de la bête. S’il y règne d’ordinaire un lourd silence, il serait possible d’entendre les lamentations de pauvres âmes infortunées autour du jardin de polypes. Nul doute cependant qu’une magie malfaisante hante cet endroit.